Une bien belle journée que ce BHS 2024 ! Malgré un réveil avant le levé du jour, et une météo de début de journée peu engageante nous avons l'occasion de disputer avec Patrick deux belles parties de Crossfire. Merci à lui d'avoir fait le déplacement et de m'avoir fait confiance pour tout le reste ! Cette journée est pour moi un grand succès.
Le scénario
Nous voici donc à l'est de la Vistule, dans le courant de l'année 44. Deux compagnies d'infanterie soviétique, appuyées par un peloton blindé et l'artillerie du bataillon doivent s'emparer d'un carrefour et d'une usine en ruine pour créer une brèche dans la défense allemande. Il est aussi souhaité par le commandement que les troupes mettent la main sur tout le matériel que les allemands pourraient dissimuler dans la zone boisée. Cette même zone boisée sert de ligne de défense principale aux allemands, une compagnie d'infanterie, légèrement renforcée par une batterie de mortier, un Stug et un canon antichar doit retarder l'avancée soviétique pour la journée.
L'engagement débute à 10h, un orage est annoncé pour 16h. Le début des intempéries marquera certainement la fin des combats. Une horloge virtuelle, avançant ou non à la fin de chaque phase de l'attaquant, rythme la partie.
Partie 1
Une première partie voit Patrick endosser le rôle de commissaire politique, pendant que je m'organise pour endiguer la véritable marée humaine qui se prépare a déferler de l'est. Après étalage de leur inefficacité par mes tireurs embusqués, je parviens à détruire un blindé aventureux lors d'une embuscade de mon Stug. Hormis ce coup d'éclat, ma défense va consister à reculer pas à pas, en limitant les pertes et en accrochant les russes.
On notera la disparition sous les chenilles d'un T34 d'un lieutenant bien prétentieux, pensant pouvoir tenir son poste avancé, alors qu'il était déjà doublé par les forces russes. Bien trop lentement à mon goût l'heure finie par avancer, et ni la supériorité numérique ni l'incessant barrage d'artillerie des soviétiques ne leur permet de franchir la route pour atteindre les objectifs stratégiques. Ils font néanmoins main basse sur le matériel abandonné dans les bois.
Partie 2
Le temps le permettant, nous inversons les rôles et rejouons la même partie. Après un début de partie dramatique, qui voit les trois tireurs embusqués allemands éliminer coup sur coup un peloton de mitrailleuses et deux des trois observateurs d'artillerie soviétique, je me réorganise et progresse à tâtons.
Après avoir découvert les éléments avancés allemands, et compris l'organisation adoptée par ces derniers, je concentre mon effort sur le flan droit, qui finira par craquer, me permettant de mettre en déroute les troupes du Reich par une manœuvre de prise de flanc exécutée quasiment sans accro. En effet, au cours de celle-ci Patrick fait de nouveau usage de son arme favorite, la chenille de blindé, c'est cette fois-ci un commandant de bataillon et tout un peloton de mitrailleuse qui en fait les frais, beau tableau de chasse. Pris dans sa lancée, le Stug fini par être mis hors de combat par des fusillers sibériens lors d'un assaut à la grenade.
Plus tôt dans l'engagement en notera de nouveau une embuscade parfaitement exécutée du Stug sur le T34, envoyé là pour voir s'il y était. Le commandement soviétique jugera l'action comme un succès, malgré la perte du véhicule et de son équipage. Le Su-122 fera lui aussi de nouveau les frais du 75 sur chenilles, pensant naïvement pouvoir l'affronter de face. Cette seconde partie se solde par une victoire pour l'armée rouge.
Deux belles parties équilibrées, dans un contexte toujours aussi sympathique et en bonne compagnie, la recette d'un wargame réussi !
Quelques illustrations :
Le calme avant la tempête, pour ceux qui pourraient se demander, le tapis est de la fourrure d'ours en peluche, de même que les "socles" des forêts.
Munitions, carburants et alcools frelatés :
L’usine en ruine :
La vague humaine et mécanique soviétique :
Tireurs embusqués allemands :
Embuscades de Stug, version 1 & 2 :
Prise de flanc soviétique, avant la chevauché terrifiante du Stug sur le peloton de mitrailleuse.
Et l'horloge fatidique, dégotée la veille dans une brocante par ma partenaire dans le grand jeu de la vie, qui a parfaitement complété l'ambiance de cette partie !