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Les enquêtes belliludiques II

2 participants

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1Les enquêtes belliludiques II Empty Les enquêtes belliludiques II Mar 16 Aoû - 10:08

camulogene

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Les enquêtes belliludiques : Meurtre au château

A peine avions-nous élucidé à grand-peine la célèbre affaire des bijoux de famille de Christophe C. que nous étions déjà appelés sur une nouvelle affaire, en Anjou cette fois-ci. Nicolas Statlezgueg, le célèbre rédacteur-en-chef de la revue « Vaé Vient », venait d’être retrouvé mystérieusement assassiné à l’issue du fameux séminaire séminal annuel de La Poubohelle...


Nous arrivons donc sur les lieux du crime, non sans avoir quelque peu galéré, échappant de justesse aux crocs des chiens puis aux décharges de chevrotines des sympathiques et accueillants habitants de la petite localité. Finalement, le cantonnier nous indique le chemin de la demeure seigneuriale de la famille Imbouc, où a été commis le forfait. Nous tournons donc à gauche après le florissant bâtiment de la Banque du Sperme locale, où sa fournissent abondamment les autochtones afin de réduire une consanguinité hélas fort récurrente. Après avoir écrasé un chat grabataire et quelques poules (dont une avec un foulard Hermès), nous arrivons enfin devant l’imposante bâtisse séculaire.

Le châtelain, Jean-Phil Imbouc, un petit bonhomme rondouillard et chafouin drapé dans son peignoir molletonné traditionnel, vient nous ouvrir en personne. Nous le suivons alors qu’il nous conduit en sautillant vers les lieux du crime, et traversons un imposant couloir orné des portraits d’illustres figures historiques qui témoignent du patriotisme de la famille Imbouc : Henriot, Pétain, Laval… Enfin nous arrivons dans la salle à manger. Le spectacle est affreux : les yeux révulsés, Nicolas Statlezgueg gît dans une flaque de vinaigrette ; une fourchette acérée est plantée sur la table après avoir traversé de part en part sa main encore crispée sur un morceau de magret confit… Au premier abord, le crime semble avoir été maquillé en accident, car un exemplaire de « Vaé Vient » est ouvert devant lui à la page d’un article de JP Imbouc sur le soclage de la 21ème Panzer-Division, laissant supposer que le malheureux est mort d’ennui. Cette hypothèse est toutefois rapidement mise de côté car comme me le fait remarquer mon adjoint, l’illettrisme de la victime était notoire.

Il nous faut donc procéder à un interrogatoire en règle des témoins, en commençant par le maître de céans. Ce dernier nous affirme n’avoir rien vu ni entendu, car trop occupé à regarder à la télévision le captivant match Brives-Abidjan dans la pièce à côté.
Nous passons à l’interrogatoire de Ramon Pérez, un ex-pilote de chasse d’eau devenu asocial et vivant reclus. Il nous accueille en beuglant « Allez vous faire foutre ! », ce qui constitue les quatre seuls mots de son vocabulaire, mais il est rapidement mis hors de cause car sa corpulence lui interdit de toute évidence d’avoir pu franchir la porte de sa chambre sans l’aide d’un treuil. Le révérend Luc Delnaze, quant à lui, ne peut être inquiété car il possède un alibi irréfutable : au moment du crime, il était bien évidemment seul dans la salle de jeux, occupé à tricher comme de coutume en profitant de l’absence des autres participants.

Nous allons questionner ensuite le domestique, Claude Pichtegorne, qui vit caché au fond d’une niche dans le jardin, dans laquelle le châtelain l’oblige à peindre chaque jour un quota de 30 figurines, sous la menace de le dénoncer aux autorités (il lui fait croire depuis trente ans que le gouvernement a interdit le port de la moustache, une malformation dont le pauvre bougre est affublé depuis sa naissance). Ce dernier a également un alibi : au moment des faits, il était parti en pleine nuit et sous un orage diluvien en quête d’une bouteille de picrate devant remplacer celle subtilisée à son maître lors d’une terrible crise de manque, ce crime de lèse majesté ayant provoqué le courroux que l’on imagine… L’épicerie la plus proche étant à 30km, le malheureux est donc également blanchi de tout soupçon.

Dans la grange attenante, nous découvrons ensuite le corpulent brigadier Mariotte, vautré sur un tas de fumier. Devant son état d’ébriété avancé lui interdisant toute réflexion au-delà de quelques borborygmes incompréhensibles (kn, bw, wwg…), nous décidons de remettre son interrogatoire à plus tard.

Dans la cour, nous rencontrons le contrôleur des impôts Lolo Savouyo, que nous prenons tout d’abord pour un des rustiques autochtones, occupé à faire griller au barbecue les 28 saucisses qui composent son régime alimentaire quotidien. Une fois revenus de notre méprise, il nous déclare avoir tout entendu. « Voilà, j’étais en train de peindre des figurines (!), quand tout à coup j’ai entendu un cri perçant : « On ne trie pas la salade !.. », puis un choc sourd, et puis plus rien. » Bien que son alibi ne tienne pas debout une seule seconde - la dernière personne l’ayant vu peindre des figurines étant née sous Napoléon III - nous nous fions à son ontologique servilité et retournons ensemble sur les lieux du crime afin de procéder à une reconstitution.

Là, quelle n’est pas notre stupéfaction. Croyant voir passer une femme* par la fenêtre, Nicolas Statlezgueg revient à lui, il n’était donc pas mort !
* : en fait, il s’agissait de la vache du père Matthieu, dont les mamelles généreuses et la démarche chaloupée avaient fait illusion aux yeux du libidineux prétendu défunt.

Hélas, traumatisé par le choc, le malheureux est devenu totalement amnésique et incapable de décrire son agresseur : il se souvient juste d’une main aux petits doigts boudinés crispés sur le manche d’une fourchette, jaillissant de la manche d’un peignoir molletonné… Avec d’aussi maigres indices, nous décidons de clore l’enquête, l’essentiel étant avant tout la résurrection de notre bien-aimé satyriasique hellène.

Mais toi, ami lecteur perspicace, auras-tu réussi à résoudre cette énigme ?...

Une fois le Samu prévenu, nous prenons congé de nos pittoresques hôtes, la conscience claire et l’esprit flatté par la satisfaction d’avoir conclu avec brio une nouvelle enquête.
En route, pour de nouvelles aventures ! On nous informe que le Colonel Moutarde a été tué dans la cuisine avec le chandelier…

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pbd36200

pbd36200
Motivé
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de l'humour, il en faudra pour les parodiés

camulogene

camulogene
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pbd36200 a écrit:de l'humour, il en faudra pour les parodiés

Certes !...

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