Plus verts, lavis
Marseille, lundi 34 août 2012, 11h 23. Comme tous les jours, Jean-Luc Hotmilk sort de chez lui pour se rendre à son travail de Chef de Rayon d’une célèbre enseigne d’électroménager (en fait, il fait croire à sa femme qu’il est programmeur, mais sa spécialité ce sont les programmes à 60°). Avec son costume à rayures Cerruti, son T-shirt de l’OM, ses claquettes-chaussettes et son petit attaché-case, il est super élégant !
Arpentant la Canebière à grands pas, il hume l’air frais du matin embaumant des senteurs de farigoulette venues de la garrigue, qui, mêlées aux fumets des bouillabaisses mijotant dans les estaminets alentours, font frémir sa narine et rosir sa couperose.
Evitant adroitement les rafales de Kalach, souriant béatement à une cagole sur pilotis (Vé, la pitchoune !), il ne remarque pas la mouette perfide passant au même moment à l’exacte verticale et qui, telle un B17 lâchant sa mortelle cargaison, se soulage incontinente. Avec une précision diabolique, le projectile s’écrase avec tarpin d’éclaboussures en plein sur les lunettes « Ralph Lauren » de notre héro. Bonne mère ! Un instant ébloui et quelque peu sonné, Jean Luc écarquille les yeux : que se passe t’il ? Peuchère, tout est devenu vert ! Un vert intense, lumineux, incomparable… Point de miracle phocéen toutefois ; c’est juste que la mouette avait semble-t-il abusé d’un restant de « perroquet » traînant sur une terrasse du Vieux Port, le breuvage corrosif traditionnel ayant causé à l’insouciant volatile le désordre intestinal qu’on imagine.
Mais pour Jean-Luc, c’est la révélation divine. Courant comme un fou, trébuchant, bousculant, il se rue chez lui et empoigne fiévreusement son Ukulélé fétiche, sur lequel il compose instantanément sa fameuse « Rapsodie in Green », du premier jet, tel un Benjamin Grivaux devant son Iphone.
Puis saisissant ensuite sa palette humide et ses pinceaux, c’est vers l’empilement de centaines de boîtes de maquettes servant de mur porteur dans son logis qu’il focalise sa créativité.
La suite, vous la connaissez : des dizaines de modèles de véhicules allemands peints en vert, et qui intrigueront encore les spécialistes dans longtemps…
Marseille, lundi 34 août 2012, 11h 23. Comme tous les jours, Jean-Luc Hotmilk sort de chez lui pour se rendre à son travail de Chef de Rayon d’une célèbre enseigne d’électroménager (en fait, il fait croire à sa femme qu’il est programmeur, mais sa spécialité ce sont les programmes à 60°). Avec son costume à rayures Cerruti, son T-shirt de l’OM, ses claquettes-chaussettes et son petit attaché-case, il est super élégant !
Arpentant la Canebière à grands pas, il hume l’air frais du matin embaumant des senteurs de farigoulette venues de la garrigue, qui, mêlées aux fumets des bouillabaisses mijotant dans les estaminets alentours, font frémir sa narine et rosir sa couperose.
Evitant adroitement les rafales de Kalach, souriant béatement à une cagole sur pilotis (Vé, la pitchoune !), il ne remarque pas la mouette perfide passant au même moment à l’exacte verticale et qui, telle un B17 lâchant sa mortelle cargaison, se soulage incontinente. Avec une précision diabolique, le projectile s’écrase avec tarpin d’éclaboussures en plein sur les lunettes « Ralph Lauren » de notre héro. Bonne mère ! Un instant ébloui et quelque peu sonné, Jean Luc écarquille les yeux : que se passe t’il ? Peuchère, tout est devenu vert ! Un vert intense, lumineux, incomparable… Point de miracle phocéen toutefois ; c’est juste que la mouette avait semble-t-il abusé d’un restant de « perroquet » traînant sur une terrasse du Vieux Port, le breuvage corrosif traditionnel ayant causé à l’insouciant volatile le désordre intestinal qu’on imagine.
Mais pour Jean-Luc, c’est la révélation divine. Courant comme un fou, trébuchant, bousculant, il se rue chez lui et empoigne fiévreusement son Ukulélé fétiche, sur lequel il compose instantanément sa fameuse « Rapsodie in Green », du premier jet, tel un Benjamin Grivaux devant son Iphone.
Puis saisissant ensuite sa palette humide et ses pinceaux, c’est vers l’empilement de centaines de boîtes de maquettes servant de mur porteur dans son logis qu’il focalise sa créativité.
La suite, vous la connaissez : des dizaines de modèles de véhicules allemands peints en vert, et qui intrigueront encore les spécialistes dans longtemps…