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Le mystère de la Tringle des Bermudas
Lundi 34 avril 2011, 6h du mat. Le Commandant de bord Ramon Térez, émergeant des brumes du sommeil, pénètre dans la cabine de délestage et s’apprête, après avoir lâché les gaz, à balancer la cargaison…
Les soutes sont pleines à craquer. Machinalement, il exécute les gestes mille fois répétés ; baisser les flaps, sortir les volets… puis il cherche à tâtons le manche à balai, et c’est alors que survient le drame. Baissant les yeux, il constate avec épouvante l’effarante vérité : il ne voit plus son zboub !... Disparu, ratatiné, enfoui hors de vue derrière l’horizon de l’énorme monticule abdominal… Mayday, Mayday ! Pas de panique…
L’écho des idées qui se bousculent dans sa cavité crânienne se répercute à l’infini, de grosses gouttes de sueur perlent sur son front adipeux, son goître tremble comme une gelée anglaise… Que s’est-il passé, se serait-il légèrement laissé aller à table, ces derniers temps ? Que faire ??? Pisser assis, comme une gonzesse ?... ça, jamais ! C’est décidé, il va tenter le tout pour le tout : pissouillage sans visibilité !!!...
Lentement, avec précaution, il s’aligne, évaluant la trajectoire. Heureusement, la maturité aidant, aucune trace de trique matinale ne vient perturber la manœuvre d’approche… L’énorme appareil porte à gauche, il tire sur le manche délicatement… Un petit coup de palonnier à droite…. Il ferme les yeux… C’est parti ! Trop vite !... Trop à gauche ! Redresse, bon Dieu, redresse ! Trop tard… Echappant à tout contrôle, le puissant jet d’urine vient s’écraser sur les murs, puis sur le rebord de la cuvette, puis il rebondit sur l’abattant pour finir sa course folle sur le carrelage…
Là, tout va très vite : ce sont d’abord les hurlements stridents d’une sirène dans son dos, puis il entrevoit une forme indistincte en nuisette faire de grands gestes furieux, et enfin le choc sourd d’un rouleau à pâtisserie percutant sa nuque flasque, et puis plus rien…
Voila, chers lecteurs, vous connaissez maintenant la vérité sur la tragique disparition en pleine gloire du légendaire Oiseau d’Acier, qu’on appelait également le Point d’Interrogation.
De mauvaises langues prétendent qu’il s’est ensuite reconverti sous une fausse identité comme Capitaine de Vaisseau à bord du flamboyant « Costa Concordia », son légendaire courage et sa loyauté sans faille ayant correspondu pile-poil au profil recherché pour le poste…
Lundi 34 avril 2011, 6h du mat. Le Commandant de bord Ramon Térez, émergeant des brumes du sommeil, pénètre dans la cabine de délestage et s’apprête, après avoir lâché les gaz, à balancer la cargaison…
Les soutes sont pleines à craquer. Machinalement, il exécute les gestes mille fois répétés ; baisser les flaps, sortir les volets… puis il cherche à tâtons le manche à balai, et c’est alors que survient le drame. Baissant les yeux, il constate avec épouvante l’effarante vérité : il ne voit plus son zboub !... Disparu, ratatiné, enfoui hors de vue derrière l’horizon de l’énorme monticule abdominal… Mayday, Mayday ! Pas de panique…
L’écho des idées qui se bousculent dans sa cavité crânienne se répercute à l’infini, de grosses gouttes de sueur perlent sur son front adipeux, son goître tremble comme une gelée anglaise… Que s’est-il passé, se serait-il légèrement laissé aller à table, ces derniers temps ? Que faire ??? Pisser assis, comme une gonzesse ?... ça, jamais ! C’est décidé, il va tenter le tout pour le tout : pissouillage sans visibilité !!!...
Lentement, avec précaution, il s’aligne, évaluant la trajectoire. Heureusement, la maturité aidant, aucune trace de trique matinale ne vient perturber la manœuvre d’approche… L’énorme appareil porte à gauche, il tire sur le manche délicatement… Un petit coup de palonnier à droite…. Il ferme les yeux… C’est parti ! Trop vite !... Trop à gauche ! Redresse, bon Dieu, redresse ! Trop tard… Echappant à tout contrôle, le puissant jet d’urine vient s’écraser sur les murs, puis sur le rebord de la cuvette, puis il rebondit sur l’abattant pour finir sa course folle sur le carrelage…
Là, tout va très vite : ce sont d’abord les hurlements stridents d’une sirène dans son dos, puis il entrevoit une forme indistincte en nuisette faire de grands gestes furieux, et enfin le choc sourd d’un rouleau à pâtisserie percutant sa nuque flasque, et puis plus rien…
Voila, chers lecteurs, vous connaissez maintenant la vérité sur la tragique disparition en pleine gloire du légendaire Oiseau d’Acier, qu’on appelait également le Point d’Interrogation.
De mauvaises langues prétendent qu’il s’est ensuite reconverti sous une fausse identité comme Capitaine de Vaisseau à bord du flamboyant « Costa Concordia », son légendaire courage et sa loyauté sans faille ayant correspondu pile-poil au profil recherché pour le poste…
